L’huile d’olive et le cancer
Le cancer constitue une des
principales causes de décès dans plusieurs pays et son incidence est de
plus en plus importante.
Les liens entre
l’alimentation et le développement d’un grand nombre de tumeurs malignes sont
maintenant reconnus. L’un des risques les plus importants dans la formation du
cancer est l’état oxydatif de la cellule : plus la susceptibilité de la cellule
à l’oxydation est grande, plus le risque de cancer est important.
Les cancers les plus
directement liés au régime alimentaire sont les cancers du côlon, du rectum, de
la prostate et du sein.
Des recherches ont récemment
permis d’observer que le type de graisse consommée semblait avoir une influence
plus grande sur l’apparition du cancer que la quantité de graisse consommée.
Qu’est-ce que le cancer?
Une tumeur est une partie de
tissu qui progresse hors de ses limites et de façon anarchique par rapport au
reste du tissu. Les tumeurs peuvent être bénignes et malignes ou cancérigènes.
Dans le cas des tumeurs
bénignes, les cellules ne se déplacent pas hors de leur foyer d’origine ; elles
forment une masse cellulaire localisée qui, lorsqu’elle croît, s’encapsule et
est très rarement mortelle.
Les tumeurs malignes ou
cancéreuses provoquent à l’inverse une invasion locale du tissu dans lequel
elles se développent, fréquemment à travers les voies vasculaires sanguines ou
lymphatiques, formant des tumeurs secondaires sur les tissus qui les entourent
et développant des colonies à distance ou métastases. La vitesse de croissance
et de développement des métastases varie selon le type de tumeur.
À l’origine du processus
tumoral peuvent intervenir des agents environnementaux (physiques – radiations
– et chimiques – certains composés des aliments -) ou génétiques, les premiers
étant généralement les plus importants dans la plupart des types de cancer.
L’huile d'olive et le cancer
Des études épidémiologiques ont montré que l’huile d’olive exerçait un effet protecteur face à certaines tumeurs malignes (sein, prostate, endomètre, tractus digestif, etc.).
On sait maintenant que
l’huile d’olive permet de diminuer le risque de cancer du sein. Cet effet a été
démontré dans le cadre de différentes recherches. L’adoption d’une alimentation
saine, dont la source principale de matière grasse est l’huile d’olive,
permettrait de réduire considérablement l’incidence de cette tumeur, car la
mutation cellulaire qui est à l’origine du cancer est due en partie à des
substances toxiques (toxines) consommées qui attaquent l’ADN. Le passage de ces
toxines dans le foie produit des radicaux libres qui attaquent ensuite l’ADN.
Pour combattre ces radicaux, l’organisme a donc besoin de vitamines et
d’antioxydants, comme ceux que contient l’huile d’olive.
De même, la relation entre le
suivi d’un régime alimentaire riche en huile d’olive et la diminution des
risques de cancer de l’intestin a pu être vérifiée. L’effet protecteur de
l’huile d’olive demeure, indépendamment de la quantité de fruits et de légumes
présents dans le régime alimentaire.
L’effet protecteur de l’huile
d’olive contre le cancer du côlon a été démontré récemment. La répercussion
métabolique des graisses a fait l’objet de nombreuses recherches au cours des
dernières années, en particulier le rôle de l’huile d’olive dans les maladies
hépatiques chroniques et dans la maladie intestinale de Crohn. Ces recherches
ont permis de mettre en évidence les effets positifs de l’huile d’olive sur les
lésions précancéreuses. Après avoir analysé l’effet de trois types de régimes
alimentaires, différentes conclusions ont été dégagées : le régime riche en
huile d’olive a permis de réduire de manière significative le nombre de lésions
initiales de la carcinogenèse ; les tumeurs, moins nombreuses, étaient
également moins agressives et le pronostic était meilleur.
Cet effet positif pourrait
être lié à l’action de l’acide oléique, acide gras monoinsaturé majoritaire
dans l’huile d’olive. On a en effet vérifié que l’acide oléique permettait de
diminuer la production des prostaglandines dérivées de l’acide arachidonique
qui joue un rôle important dans l’apparition et le développement des tumeurs.
Toutefois, il n’est pas exclu
que d’autres composés de l’huile d’olive, comme les antioxydants, les
flavonoïdes, les polyphénols et le squalène, exercent également un effet
positif. On sait maintenant que le squalène a une action favorable sur la peau
et qu’il diminuerait l’incidence des mélanomes.
En outre, l’huile d’olive,
grâce à sa palatabilité, facilite la consommation des légumes verts et des
légumes secs dont les effets positifs dans la prévention du cancer ont été
amplement démontrés.
On étudie actuellement
l’effet protecteur de l’huile d’olive sur la leucémie infantile et sur
différents types de cancer, notamment le cancer des cellules squameuses de
l’œsophage. Les résultats obtenus jusqu’à présent s’avèrent très prometteurs.
S’il est vrai que les
recherches doivent encore être poursuivies et approfondies pour démontrer le
rôle exercé par l’huile d’olive sur le cancer et que l’on ne dispose pas encore
de données concrètes sur les mécanismes d’action responsables du rôle positif
de l’huile d’olive dans la prévention de certains types de cancer ou dans
l’inhibition de leur croissance, on sait, selon les informations dont on
dispose actuellement, que le rôle de l’huile d’olive pourrait s’exercer de
façon simultanée dans les différentes étapes du processus de formation des
cancers.
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Source: Conseil oléicole international (C.O.I)
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